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Les vrais besoins de votre bébé : Les découvertes qui révolutionnent la naissance et les premiers mois

« Les vrais besoins de votre bébé » : Ouvrage écrit par Docteur Bernadette Lavollay aux éditions les arènes.

Le livre que tous les parents devraient lire

Ma vie à récemment connu un bouleversement sans précédent. Un petit être a débarqué dans ma vie il y a quelques semaines à peine et le fait de devenir papa m’a donné envie de me documenter plus particulièrement sur l’ensemble des sujets qui gravitent autour de cet événement qu’est la naissance d’un enfant. En temps que parents novices et inexpérimentés, ma conjointe et moi-même nous sommes très vite confrontés à différents discourt plus ou moins argumentés, nous plongeant dans d’autant plus d’interrogations sur la manière la plus adéquate de s’occuper d’un nourrisson.

Parmi les nombreux ouvrages parcourus, je tiens alors aujourd’hui à vous présenter ce livre qui m’a semblé être l’un des plus pertinents, regroupe énormément de notion de psychologie et balaie de nombreuses idées reçues… En voici quelques points importants :

NB : Contrairement à d’autres articles disponibles sur mon blog, je ne suis en aucun cas spécialiste sur le sujet, pour toutes questions ou renseignements n’hésitez pas à vous référer à un professionnel compétent (pédiatre, sage femme etc…)

“Quand les médecins se mettent à donner des conseils, ils s’engagent sur une voie dangereuse car la mère et le bébé ont moins besoin de conseils que d’un environnement qui encourage la mère à avoir confiance en elle.” Donald W. Winnicott

Des avancées dans le respect de la physiologie de l’accouchement

Depuis quelques années, les parents sont de mieux en mieux préparés et informés en prénatal. Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (2018) préconisent le respect de la physiologie, de ne recourir à l’épisiotomie que de façon exceptionnelle et exhortent à une information précise et consentie des gestes pratiqués.

Vis-à-vis du nouveau né, dans les institutions soucieuses de respecter au mieux parents et enfants, les gestes intrusifs sont le plus souvent écartés (si possible) : suppression de l’instillation de collyre dans les yeux, suppression de l’aspiration gastrique autrefois vantée, bain trop prématuré etc… La plupart des maternités privilégient aujourd’hui l’accueil du nouveau-né en peau à peau sur sa mère, si les circonstances le permettent évidement.

Selon l’auteur, un des obstacles majeurs qui s’oppose souvent à un bon déroulement d’accouchement et à la confiance de nombreuses femmes en elles-mêmes est notre “hypercorticalisation”, individuellement et socialement.

Notre culture et notre société ont mis des « barrières » qu’il est important de dépasser lorsque l’on parle de maternité. L’hypermédicalisation, la dispersion sur Internet, les réseaux sociaux etc…ont chassé ce qui se passait au fond de l’intimité du cœur pour envahir les cerveaux de questionnements, de connaissances, de volontés, de décisions

Or, les valeurs dominantes de notre société qui sont la rentabilité, l’immédiateté, l’efficacité, la performance, le bien-être personnel, le plaisir immédiat sont en totale opposition avec les valeurs de la matérnité, qui sont la patience, la confiance, la concentration et le recueillement sur soi et sur celui qui est en soi

Les bienfaits extraordinaires du peau à peau

Conciliant aujourd’hui les connaissances scientifiques sur les besoins fondamentaux des mères et des nouveau-né à la naissance et sur le respect des émotions intenses de ces moments, conciliant sécurité et humanité sans contradiction, nous proposons maintenant l’accueil du nouveau-né en contact étroit et immédiat avec sa mère.

Si la maman et le bébé vont bien, le bébé est alors immédiatement placé sur le ventre maternel, en peau à peau et y reste pendant une heure minimum.

En effet, les études internationales montrent que c’est ainsi que le bébé s’adapte le mieux à sa nouvelle vie.

Photo libre de droit de Maman Et Le Nouveauné Peau De Bébé À La Peau Après  Laccouchement À Lhôpital banque d'images et plus d'images libres de droit  de Peau - iStock

C’est en peau à peau que le bébé garde la température optimale, qu’il colonise avec les germes maternels et qu’il s’apaise le mieux et donc économise les pertes énergétiques immédiatement.

Ce contact déclenche les hormones maternelles, en particulier l’ocytocine, qui favorise son lien et sa nourriture. Il fait monter jusqu’aux seins le premier colostrum et permet au bébé d’aller le chercher en facilitant sa motricité et ses réflexes.Tout cela demande une heure environ et nécessite donc patience et laisser faire.

Il est important d’ailleurs de laisser le bébé faire tout ce chemin sans précipitation, en lui laissant le temps, différent pour chacun.

Le pédiatre D.Winnicott avait déjà parfaitement décrit l’empressement de certain soignants à ce sujet :

“Il faut noter que cette question des premières relations entre l’enfant et la mère fait naître une grande angoisse chez de nombreuses femmes ordinaires en bonne santé, et il serait difficile d’expliquer autrement la fréquence avec laquelle des infirmières qui sont d’habitude attentives et gentilles se mettent à prendre une responsabilité qui devrait être celle de la mère, se met à prendre toute la chose en main et, en fait, essaie de mettre de force le bébé au sein. Il n’est pas rare de trouver des infirmiers qui, avec la meilleure volonté du monde, saisissent un bébé si bien emmailloté que ses mains ne sont pas libres, pousse sa bouche sur le sein, et avouent ouvertement qu’elles sont déterminées à ce que le bébé le prenne.”

Bernadette Lavollay insiste donc énormément sur l’importance du peau à peau dans les premiers instants après la naissance (mais pas que) avec le corps maternel (mais pas que…) pour que le nouveau né retrouve tous les repères sensoriels enregistrés durant la vie fœtale. 

La pédiatre invite donc les mères et les pères à prendre leur nouveau-né autant que possible dans les bras, le bercer, le tenir contre eux, lui parler, le regarder les yeux dans les yeux etc… Tous ces gestes lui apporteront bien-être, confort, sécurité et sérénité.

Sur les premiers mois de la vie, la proximité avec votre enfant est primordiale.

“Plus le nid est douillet, plus les ailes seront grandes pour voler : envelopper les bébés de bien-être ne les “gâte” pas”.

Les vrais besoin de votre bébé : Les fabuleuses capacités d’adaptation du nouveau-né

“Je désire que vous vous sentiez confiante quant à vos capacités de mère. J’essaie de décrire différents aspects des choses que vous faites naturellement, afin que vous puissiez comprendre ce que vous faites et sentir votre aptitude naturelle. Certaines personnes, sans y penser, essaieront souvent de vous apprendre à faire des choses que vous pouvez faire mieux que si vous appreniez à les faire.” D. Winnicott

Chez les bébé à terme, outre une problématique particulière, la respiration se fait sans qu’aucune aide soit nécessaire. En France, nous avons considéré pendant les 30 à 40 dernières années qu’il était prudent d’aider les nouveaux nés à instaurer cette bonne respiration en aspirant les mucosités et liquides présents dans les voies respiratoires. Or aujourd’hui, les études s’accordent à dire que cela n’est pas nécessaire, voire délétère, car susceptible de créer des lésions traumatiques et d’installer un stress nuisible au bon déroulement des adaptations physiologiques (cf recommandation de ILCOR).

Il peut être bon aussi d’attendre que le cordon ombilical cesse de battre spontanément plutôt que de se précipiter pour le clamper et le sectionner comme nous avons encore tendance à le faire en France.

Dans de nombreuses cultures, on attend quelques instants avant d’interrompre la circulation ombilicale pour permettre l’équilibre entre l’installation de la nouvelle circulation et respiration et la fermeture de l’ancien circuit (archive pédiatrie, vol 24, n°2 2017, p 118-125).

Il en est de même pour le bain, la première dépense énergétique pour un nouveau-né est de lutter contre le froid. Un bain fait bien trop prématurément le privera du vernix (pommade protectrice) mais surtout le soumettra à un stress et à une baisse de température certainement pas essentiels.  De nombreux pays, l’Allemagne par exemple, l’ont bien compris et proposent le premier bain après le quinzième jour.

Bien sûr il faut nettoyer les points clefs nécessaires à une hygiène élémentaire, mais le bain n’est absolument pas une obligation, surtout si bébé perd du poids ou rencontre des difficultés à s’adapter dans sa nouvelle vie.

Pensez d’ailleurs que parmi les facteurs favorisant les allergies, le rôle de l’hygiénisme à été évoqué, les enfants vivant dans les milieux moins “aseptisés” présentent beaucoup moins d’allergies que ceux grandissant dans nos pays très propres.

Bébés kangourous 

Une fois séché, sans enlever le vernix* (pommade protectrice), il est primordial (si possible) de déposer le bébé en peau à peau sur le corps de la mère. Les études ont montré que c’est le lieu où la température périphérique et centrale est la mieux maintenue, mieux que dans un incubateur ou dans un berceau, même couvert.

*Les médecins expliquent qu’elle constitue une barrière antimicrobienne, antifongique, hydratante et nettoyante.

En Colombie à Bogota, avec les bébés dits “Kangourous”, faute de couveuses en nombre suffisant, les petits prématurés ont été placés en peau à peau sur leur mère et l’on a constaté que cette méthode avait de multiples bénéfices, en premier lieu sur le maintien de la température.

A noter qu’à défaut de la maman, le papa fera également très bien l’affaire.

Le portage, , l’emmaillotage, la proximité et le réconfort (et pas seulement lait et tétine) pour le bébé aidera d’ailleurs à faire évoluer favorablement les moments difficiles (pleurs du soirs etc..)

« Il faut tout un village pour élever un enfant », dit un proverbe africain. Ce qui manque le plus de nos jours, c’est souvent ce « village » maternant fondé sur les besoin des bébés et des parents et non sur les principes éducatifs de séparation,de contrôle, d’autonomie précoce et de performance ( « ah, mon enfant à cet age fait déjà ses nuits et marche à quatre pattes etc…)

Digestion, immunité et hôpital ami des bébé

Selon que l’enfant naît par voies naturelles ou par césarienne, la colonisation digestive sera différente et le restera pendant plusieurs mois. Et selon que le bébé recevra du colostrum et du lait maternel ou du lait de vache, la flore intestinale sera également différente (J-P Langhendries, archives pédiatrie vol 13, n°12, 2006, p1526-1534).

Vous devinerez sans doute que la flore intestinale “idéale” pour le nouveau-né est celle obtenue lors d’un accouchement par voie vaginale et avec le colostrum et le lait maternel et cela pour un intérêt immédiat mais aussi à long terme.

Hôpital ami des bébés et ses 12 recommandations

L’OMS et l’Unicef ont mis en place l’initiative “hôpital ami des bébés”, qui permet de transformer les pratiques hospitalières en s’appuyant sur ces bases physiologiques. Ce label gagne progressivement (mais difficilement) la france, pour en faire partie il faut que l’établissement s’engage à suivre les 12 recommandations suivantes :

1. Adopter une politique d’accueil et d’accompagnement des nouveau-nés et de leur famille, formulée par écrit et systématiquement portée à la connaissance de tous les personnels soignants. 

2. Donner à tous les personnels soignants les compétences nécessaires pour mettre en œuvre cette politique. 

3. Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’allaitement au sein et de sa pratique, qu’elles soient suivies ou non dans l’établissement. 

Informer les femmes enceintes hospitalisées à risque d’accouchement prématuré ou de naissance d’un enfant malade des bénéfices de l’allaitement et de la conduite de la lactation et de l’allaitement. 

4. Placer le nouveau-né en peau à peau avec sa mère immédiatement à la naissance pendant au moins une heure et encourager la mère à reconnaître quand son bébé est prêt à téter, en proposant de l’aide si besoin.  

Pour le nouveau-né né avant 37 SA, il s’agit de maintenir une proximité maximale entre la mère et le nouveau-né, quand leur état médical le permet. 

5. Indiquer aux mères qui allaitent comment pratiquer l’allaitement au sein et comment mettre en route et entretenir la lactation, même si elles se trouvent séparées de leur nouveau-né ou s’il ne peut pas téter.  

Donner aux mères qui n’allaitent pas des informations adaptées sur l’alimentation de leur nouveau-né. 

6. Privilégier l’allaitement maternel exclusif en ne donnant aux nouveau-nés allaités aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel, sauf indication médicale. 

 Privilégier le lait de la mère, donné cru chaque fois que possible, et privilégier le lait de lactarium si un complément est nécessaire.

 7. Laisser le nouveau-né avec sa mère 24 heures sur 24. Favoriser la proximité de la mère et du bébé, privilégier le contact peau à peau et le considérer comme un soin. 

8. Encourager l’alimentation « à la demande » de l’enfant. 

 Observer le comportement de l’enfant prématuré et/ou malade pour déterminer sa capacité à téter. Proposer des stratégies permettant de progresser vers l’alimentation autonome.  

9. Pour les bébés allaités, réserver l’usage des biberons et des sucettes aux situations particulières. 

10. Identifier les associations de soutien à l’allaitement maternel et autres soutiens adaptés et leur adresser les mères dès leur sortie de l’établissement. Travailler en réseau. 

11. Protéger les familles des pressions commerciales en respectant le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel (SLM), aussi appelé Code OMS. 

12. Pendant le travail et l’accouchement, adopter des pratiques susceptibles de favoriser le lien mère-enfant et un bon démarrage de l’allaitement.

Le label IHAB (Initiative Hôpital Ami des Bébés) récompense l’engagement des professionnels de maternité et de néonatalogie auprès des familles pour des pratiques autour de la naissance alliant sécurité médicale, qualité des soins, bientraitance et bienveillance.

Envelopper votre bébé de bien-être

Le froid est l’ennemi  le plus important du bébé, il ne faut pas hésiter à le prendre en peau à peau, le bercer, le câliner. Oublions les diktats éducatifs des générations précédentes : “Tu vas lui donner de mauvaises habitudes etc…”

C’est faire fi des besoins fondamentaux d’un nouveau né.

Toutes les études sur le lien, en particulier de l’attachement, ont montré que plus cet attachement est solide, plus l’enfant reçoit une base sécurisante, plus il pourra explorer le monde et trouver son autonomie.

“Plus le nid est douillet, plus les ailes seront grandes pour voler.”

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Bernadette Lavollay plaide donc en faveur du portage physiologique. Pour faciliter la proximité corporelle parent/enfant et soulager le dos des adultes tout en leur laissant une marge de liberté, il est possible de porter bébé dans un bandeau de portage, une écharpe ou un sac de portage adapté. 

Les pères, les grands-parents et toute autre personne de confiance de l’entourage peuvent amener les bénéfices du porter et du toucher au bébé, à condition par contre que les parents donnent leur consentement et que les gestes soient respectueux et non intrusifs.

Notre société du savoir, du vouloir, du pouvoir, de la rationalisation, du contrôle, de l’efficacité, de la performance, de la réussite de l’immédiateté va à l’encontre des valeurs de la maternité : l’oubli de soi pour donner à un être qui attend tout de nous et nous emmène dans le monde de la sensorialité, de l’émotion; de la vie, du devenir; du rêve et du respect de la physiologie.

Oublions nos peurs : peur du manque, de l’echec, de l’esclavage, de nos insuffisances. Remplaçons-les par la confiance dans les compétences du bébé, celles des parents, de la vie.

Nous entendons souvent que les pleurs dont les seuls moyens d’expression du bébé, c’est oublier tout le langage non verbal, le langage du corps, pourtant bien expressif chez le nourrisson, à condition de le voir, d’y être attentif, et de savoir le décoder. Les pleurs ne représentent donc pas le seul moyen d’expression, mais le plus fort, le plus impératif.

Et si nous parvenons à décoder précisément les signes employés par notre bébé, le recours au bras et aux gestes d’apaisement spontanément proposés seront toujours les bienvenus pour bébé, qui comprendra qu’il à en face de lui, quelqu’un qui veut l’aider !

Lactation et allaitement

La prolactine est sécrétée par l’hypophyse, la “centrale hormonale” située dans le cerveau. L’interrupteur qui va déclencher la production de la prolactine est la succion du bébé (entre autre) mais pas n’importe quelle succion. Il est important pour que la lactation soit efficiente que le bébé ouvre grand la bouche et saisisse une grande partie de l’aréole pour créer des récepteurs à la prolactine dans les alvéoles. C’est le bébé qui calibre et détermine la production de lait par sa bonne succion, fréquente et efficace.

La composition du lait maternel est très variée : protéines, sucres, lipides, vitamines, minéraux, enzymes, hormones, bactéries … Tous ces éléments sont sous les formes les plus adaptées et les plus assimilables pour le bébé humain.

Chez les humains, le lait est riche en lactose et en acides gras essentiels (oméga 3), car ce sont les nutriments nécessaires au développement du cerveau.Tous les composants sont aussi liés entre eux, par exemple le lactose favorise la mise en place d’une flore intestinale utile et une meilleure assimilation de certains minéraux comme le calcium. Si les composants (fer, calcium, zinc, …) ont une meilleure biodisponibilité, il y aura moins de déchets et donc moins d’usure de l’organisme.

Le lait maternel contient également des enzymes, comme la lipase, qui va pré digérer les lipides. Avec ses protéines plus petites, le lait maternel humain est donc beaucoup plus digeste pour le bébé, et cela est adapté à son système digestif encore immature.

Les hormones du lait maternel jouent un rôle dans le développement du système digestif, et ciblent leur action sur la croissance des tissus humains, c’est très important car le système hormonal est très subtil et les quantités d’hormones reçues par le bébé doivent être adaptées à ses besoins.

Enfin, le lait maternel contient aussi des éléments immunitaires et les bonnes bactéries de la mère qui vont aider à la construction du système de défense de l’enfant. Ce système correspond à l’environnement de vie familiale de l’enfant, car il est transmis par sa maman.

Malgré des avantages certains pour la mère et l’enfant, il y a énormément de croyances, de représentations négatives et de facteurs psychologiques autour de l’allaitement.

La peur de l’échec, le manque de confiance, les clichés négatifs perpétués par l’entourage, la culture ou la société :

  • Tu sais dans la famille, on n’a pas de lait.
  • Ton lait n’est pas assez bon, il vaudrait mieux un biberon.
  • Il faudrait compléter car votre bébé ne grossit pas assez.
  • Ta poitrine est trop petite
  • Le lait artificiel c’est la même chose
  • Pourquoi t’embêter avec ça, tu ne sais même pas combien tu donnes au bébé.
  • J’ai eu des crevasses très vite, un vrai calvaire, une souffrance terrible.

L’auteure nous apprends qu’il suffit de pas grand chose pour qu’un allaitement s’engage sur un chemin difficile ou heureux et précise que si la maman le désire elle peut se faire accompagner par une sage-femme ou consultante en lactation qui pourra lui prodiguer des conseils et veritable informations qui pourront changer radicalement  le cours de l’allaitement.

Il faut que vous, les mères, sachiez que les allaitements qui échouent ne sont pas dus à une incapacité à allaiter, mais, pour une grande part, à l’absence de modèles et d’accompagnement pertinents.

Parmis les avantages de l’allaitement pour la mère citons :

  • Suite de l’accouchement facilité (retour de l’utérus à son volume antérieur, saignement, moins d’anémie, perte de poid plus rapide…)
  • Diminution de l’incidence du cancer du sein et de l’ovaire avant la ménopause
  • Risque d’ostéoporose diminué
  • Anti-stress, anti-douleur, attachement facilité…

Et pour le bébé :

  • Meilleures protections des rhino-pharyngites, bronchites, bronchiolites, pneumopathie, otites, diarrhées, gastro-entérite.
  • Un mécanisme antiviral permet d’inactiver le virus de l’hépatite C porté par la mère mais aussi de l’herpès ou de la grippe.
  • Diminution des allergies, des risques d’obésité
  • Meilleure colonisation de la flore intestinale et donc meilleure mise en place de son écosystème immunologique.

NB : Attention néanmoins, pas de culpabilisation, même si cela n’est guère mentionné dans l’ouvrage, je tiens à rassurer les mères ne pouvant ou ne voulant pas allaiter pour des raisons personnels ou de santé, que ces faits ne sont donnés qu’à titre informatif, afin de faire un choix éclairé à ce sujet et surtout démystifier certain mythe qui pourrait empêcher une mise en place adéquate de l’allaitement. Quoi que vous décidiez, aujourd’hui des alternatives intéressantes existent et votre choix vous appartient à vous et à vous seules.

 Les papas 

Traditionnellement, le père était le socle, puissance de la famille, ampli d’autorité et de pouvoir, il était porteur de la loi, transmettez le nom, assurant à toute la famille le gîte et la nourriture grâce à un travail effectué laborieusement, parfois à la sueur de son front.

Les tâches familiales étaient bien séparées, chacun son rôle, la mer subissant souvent le poids des maternités successives et pas toujours bienvenues. 

Beaucoup de choses ont changé depuis, mais nous avons gardé quelques traces de ce socle.

Le père, coupeur de cordon, doit-il être encore le séparateur ? Si nous regardons dans la nature et interrogeons la réelle fonction des mâles venant d’avoir des petits, nous voyons que leur rôle est essentiellement protecteur, la véritable fonction du nouveau père face à la mère et au petit est de rester près d’eux et de les protéger des dangers.

Chez l’être humain, le plus souvent, le nouveau-né est posé sur le ventre maternel pour des raisons physiologiques évidentes. Mais lorsque cela n’est pas possible ou non souhaité par la mère,le peau à peau est alors proposé au père.

C’est le cas, fréquemment, lors des césariennes, le papa reçoit donc son bébé sur lui, durant la première heure et cette pratique est devenue habituelle dans nos maternités et nous sommes témoins de ces bénéfices majeurs sur les bébés.

Au rôle de protecteur s’ajoute aussi celui de médiateur. De créateur du lien avec le monde, reliant l’enfant et sa mère aux autres acteurs de leur vie présente, créant l’unité familiale

Portage en écharpe avec papa, une solution simple et efficace

Nous sommes donc très loin du père séparateur. Nous nous sommes éloignés du concept restrictif de “dyade” mère-enfant pour nous rapprocher de celui de “triade” mère-enfant-père, nous fondant sur une organisation triangulaire de la famille

Cette notion philosophique s’appuie sur une réalité physiologique : ce sont les gènes paternels qui permettent la fabrication d’un organe tiers, le placenta, nécessaire à la vie, à la croissance et à la protection du fœtus. Il s’agit d’un tiers unificateur est porteur de vie. 

La place est le rôle des femmes et des hommes ont été sérieusement bousculés, les tâches sont davantage partagées, bien heureusement. Mais notre féminisme et un féministe égalitaire et non identitaire. Homme et femme, nous gardons des fonctions physiologiques différentes et la maternité ne peut être partagé de la même façon identitaire par les hommes et les femmes. Les rôles sociaux ont effectivement évolué vers un partage des tâches équitable, mais tout ne peut être substitué. La grossesse, l’accouchement et l’allaitement sont des fonctions spécifiquement féminines. Et c’est aussi pour beaucoup de femmes un privilège. 

La théorie de l’attachement

La proximité physique, sensorielle avec le bébé déclenche la réciprocité des échanges dans un dialogue physique, vocal, visuel, charnel, riche en émotions pour les parents. Ce processus adaptatif conduit à une série de comportements mutuellement gratifiants. Ces échanges engendrent un sentiment de responsabilité chez les parents. Ils sont parentalité pour la vie et ne pourront plus faire défaut à l’enfant point cet attachement se fonde sur la proximité physique de points le lien charnel envoie des messages d’une force puissante, capable de déclencher des réponses ajustées qui responsabilisent ceux qui partagent ces échanges. Ainsi se constitue le socle de sécurité, de bien-être, de confiance pour toute la vie de l’enfant. Ce socle lui servira de tremplin pour rebondir, de racine pour puiser dans toutes les ressources dont il aura besoin au cours de son développement.

==> Article complet sur la théorie de l’attachement : https://gammacoachinghypnose.com/la-theorie-de-lattachement-repercussions-et-resilience

L’auteure nous partage l’historique de cette théorie de Anna Freud, en passant par René Spitz, John Bowlby évidemment mais aussi Harry Harlow dont l’expérience reste connu de beaucoup :

Harlow pour ses expériences, a étudié le comportement de singes pour vérifier la théorie de l’attachement de Bowlby. Il a donc séparé les bébés de leur mère afin de voir leur réaction. Mais Harlow ne s’est pas seulement limité à regarder ce qu’il se passait, il a aussi utilisé une méthodologie particulière. Dans les cages où étaient placés les bébés se trouvaient deux objets. D’un côté un biberon rempli, qui leur fournissait l’alimentation adéquate et de l’autre une peluche, qui ressemblait à un macaque adulte. Cette peluche n’avait aucun type de nourriture à offrir au bébé.

Vers quoi allaient se diriger les bébés ? Le résultat a montré que les bébés préféraient la peluche, même si celle-ci ne leur fournissait aucun aliment.Le singe se blottit le plus souvent sur le mannequin avec de la fourrure.

Cela a permis à Harlow de vérifier l’importance du besoin de proximité sur le besoin de la nourriture et de la relation et de l’attachement que les bébés ont avec une figure d’attachement contre laquelle se blottir quand ils sont tout petits. Encore une fois nous balayons les vieilles croyances qu’il est possible de trop couver un bébé.

Conclusion 

Vous l‘aurez compris, dans cet ouvrage que j’ai beaucoup apprécié lire on trouve énormément d’informations qui, à mon sens, se doivent d’être partagées par le plus grand nombre.

Bien sûr, cet article ne représente qu’une infime partie de tout l’univers passionnant que vous découvrirez en prenant le temps d’y jeter un œil.Dr Lavollay partage avec nous les savoirs de nombreuses années d’expériences, son évolution, le tout appuyé sur de solides sources scientifiques. 

Ce livre pose un nouveau regard, complètement révolutionnaire et humain, sur la naissance et les premiers mois du bébé, à l’image de ce qui se passe dans les pays nordiques et anglo-saxons. Il propose de nouvelles pratiques pour :

• repenser l’accueil du nouveau-né sans gestes nocifs à son bien-être ;
• pratiquer le peau à peau, pour qu’il conserve sa température optimale et installe ses rythmes cardiaque et respiratoire ;
• consoler ses pleurs, signes de son mal-être, qui usent aussi ses ressources énergétiques ;
• simplifier le bain et les soins du cordon, qui font perdre confiance aux mères ;
• reconnaître les signaux que vous envoie votre bébé ;
• mieux respecter son sommeil en comprenant ses rythmes ;
• pratiquer le portage sans modération pour favoriser la proximité et éviter les désordres digestifs ;
• favoriser le lien d’attachement avec les parents, base de sécurité et de confiance pour toute la vie.

J’ai particulièrement apprécié que l’auteure, à travers les pages, n’hésite pas à croiser les disciplines, notamment, la physiologie et la psychologie, du corps et de l’esprit. Mais là, si vous êtes adeptes de mes articles vous n’êtes pas sans savoir qu’elle prêche un convaincu. Encore une fois, si vous avez le moindre doute ou question, je vous pris de vous renseigner auprès d’un professionnel compétant (pédiatre, sage femme etc..) qui pourra vous conseiller au mieux.

En espérant que cet article ait plu, n’hésitez pas à vous procurer ce livre qui regorge d’une tonne de pépites et d’argumentations pertinentes à mon sens.

Sylvain Gammacurta

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