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Influence Sociale : Conformisme, Persuasion et Imitation

Les Fondements de l’Influence Sociale

En psychologie sociale, l’influence sociale constitue un domaine captivant étudiant comment les individus façonnent et modifient les pensées, les attitudes et les comportements de leurs pairs. Au cœur de ce processus se trouve le concept d’influence, défini comme le moyen par lequel une personne réussit à amener une autre à adopter son point de vue

La manifestation majeure de cette influence passe par le conformisme dont les soubassements sont la persuasion et l’imitation.

Le conformisme émerge comme l’une des modalités essentielles de l’influence sociale. Il s’agit du phénomène où un individu ajuste ses croyances et comportements pour se conformer aux normes perçues d’un groupe auquel il appartient ou aspire à appartenir

Les Formes de Conformisme selon H.Kelman

Herbert Kelman a approfondi notre compréhension du conformisme en identifiant trois formes distinctes

  • la complaisance
  • l’identification 
  • l’intériorisation.

La complaisance représente un conformisme utilitaire, où l’individu adopte les normes du groupe principalement pour éviter les conflits et maintenir l’approbation du groupe, sans nécessairement modifier ses croyances privées. 

L’identification se produit lorsque l’individu cherche à établir ou à maintenir des relations positives avec un groupe attractif, même au prix de l’adhésion à ses opinions

Enfin, l’intériorisation implique un niveau plus profond de conformisme, où les croyances de la source d’influence sont intégrées dans les valeurs fondamentales de l’individu.

Expériences emblématiques et facteurs de conformité

Deux expériences emblématiques, celle de H.Kelman et celle de S.Asch, illustrent la dynamique du conformisme. L’expérience de Kelman met en lumière comment la nature de la relation entre la source d’influence et la cible influence les différentes formes de conformisme, tandis que l’expérience d’Asch révèle la pression de conformité au sein des groupes.

Deux facteurs essentiels sous-tendent la pression de conformité : le besoin d’approbation et le besoin de certitude, exprimé lorsque les individus cherchent l’accord du groupe pour sortir du doute.

La psychologie sociale offre une perspective intrigante sur la manière dont les individus interagissent au sein de la société. Comprendre les subtilités du conformisme, de la persuasion et de l’imitation nous permet d’explorer les mécanismes complexes qui sous-tendent l’influence sociale et contribuent à la construction de nos identités collectives.

Vidéo de l’expérience de Asch :

https://www.google.com/search?sca_esv=596842591&rlz=1CAPOUW_enFR934FR934&sxsrf=ACQVn0-555lwnDlBBBy7d7v1aTJHFneNJg:1704795721834&q=exp%C3%A9rience+de+asch&tbm=vid&source=lnms&sa=X&ved=2ahUKEwi1laj7itCDAxUyTaQEHeKrCjQQ0pQJegQICxAB&biw=1745&bih=846&dpr=1.1#fpstate=ive&vld=cid:c996a073,vid:7AyM2PH3_Qk,st:0

Conclusion

Le cerveau a l’instinct grégaire : lorsque la majorité de personnes expriment un avis, une zone cérébrale nommée cortex frontal postéromédian nous pousse à adopter le même, en nous signifiant que notre premier jugement était possiblement erroné.

Article associé : https://gammacoachinghypnose.com/lillusion-de-linvulnerabilite-se-penser-non-manipulable

C’est en partie pour ces raisons que ce que le discours dominant nous présente comme souhaitable devient notre objet de désir. Que ce soit dans le domaine de la mode, des archétypes féminins/masculin, du discours médiatique, de l’impact des marques, ou de l’engouement collectif pour des personnalités.

Néanmoins, ce conformisme n’est pas que péjoratif… Si le cerveau humain a développé des structures favorisant le conformisme, c’est probablement parce que ces structures sont avantageuses, voire essentielles, à sa survie. Le conformisme est donc être considéré comme un acte de survie pour le cerveau. Cette idée paraît logique si l’on pense que, dans des temps anciens, l’être humain ne pouvait survivre qu’au sein d’un groupe. Même si de nos jours, cette dynamique a en partie évolué, adopter les pratiques et les modes de pensée du groupe constituent le moyen le plus sûr d’y être accepté et de faire face aux vicissitudes.

Sylvain Gammacurta

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