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L’impact négatif des réseaux sociaux sur l’humeur : L’effet Tantale

Avez-vous déjà ressenti comme une forme de déprime ou du moins une tristesse qui vous envahit après avoir passé un temps à scruter les réseaux sociaux ? Rassurez-vous,c’est un phénomène « normal », de nombreuses études menées à ce sujet* prouvent que  l’excès de réseaux sociaux a tendance à susciter le développement de la méfiance, de la jalousie et de l’insatisfaction chez les utilisateurs les plus réguliers. Voyons de plus près l‘effet Tantale relatif aux réseaux sociaux et comment s’en défaire.

Observation de l’impact psychologique en 14 point sur les utilisateurs régulier de youtube et instagram
Observation de l’impact psychologique en 14 point sur les utilisateurs réguliers de Youtube et Instagram***

Une comparaison déséquilibrée

Le problème majeur avec les réseaux, c’est que nous comparons les coulisses de nos vies avec l’avant-scène superficielle de celles des autres.

La comparaison sociale est un comportement humain, universelle et que nous avons de tout observé. Néanmoins, avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook et I Instagram, permettant ainsi de voir à tout moment et a l’excès, tout ce que font les autres, ce phénomène s’est accentué et peut être générateur de stress, dépression et sentiment d’insatisfaction face à sa propre existence .

Sur les réseaux sociaux, la grande majorité des utilisateurs ne partagent que ce qui est beau, génial et avantageux pour eux. On se retrouve alors a contempler majoritairement des photos de de vacances avec en fond une mer turquoise, des filles ou garçons aux corps de rêves sirotant un cocktail au bord d’une piscine , des couples « amoureux » s’embrassant dans un paysage idyllique etc….Bref tout le monde à l’air en tout temps, heureux et épanoui, sans aucun défaut, et semblent vivre leur meilleure vie. Et quand on est coincé chez soi, s’ennuyant lamentablement dans son canapé, envelopper dans un pyjama en pilou-pilou cela peut éventuellement faire plus de mal que de bien…En particulier quand nous traversons des moments compliqués.

De nombreuses études l’attestent, nous avons beau être altruiste, la contemplation permanente de la réussite que les autres nous offres en permanence sur les réseaux sociaux à bien sont coté néfaste. Devant ces vies incroyables et ces photos parfaites, beaucoup, commence à se remettre en question, l’estime de soi en prend un sacré coup et certaines idées peuvent alors même susciter anxiété et symptômes dépressifs.

Se comparer est un réflexe bien humain, tout ce qui à de plus commun et utile, sous bien des aspects, à notre construction personnel. C’est un processus cognitif « normal« , parce que nous aimons et ressentons le besoin de savoir où nous nous trouvons par rapport aux autres. Cela peut même avoir un effet positif car c’est un mécanisme évolutif qui nous pousse à nous améliorer .

Mais quand cette tendance devient excessive, notamment à cause des réseaux sociaux, elle risque de susciter un sentiment d’infériorité, de frustration, de jalousie et de ressentiment.**

L’effet Tantale

C’est ce que l’on pourrait appeler « l’effet Tantale ». Ce personnage de la mythologie grecque, condamné pour avoir offensé les Dieux, à un châtiment des plus affreux qu’il soit.

Tantale est en effet condamné à errer en enfer pour l’éternité. Il se trouve contraint de supporter la faim et la soif, sans possibilité de pouvoir assouvir ses besoins. Le caractère masochiste et cruel de son supplice et qu’il est pourtant à deux doigts de pouvoir réaliser ses désirs qui se trouvent à portée de main. Néanmoins, lorsque celui-ci s’approche d’un fruit ou d’une source d’eau, le premier se transformait en pierre, quant à la seconde, elle disparaissait.

Tantale

L’effet Tantale est la métaphore idéale pour décrire la frustration et l’exaspération qui découle de la comparaison permanente, accessible en un clic via les réseaux sociaux. Condamné à contempler le beau sans pouvoir y accéder…

Une recherche portant sur 1 500 jeunes a montré que la plateforme Instagram générait davantage de malaise et de sentiment négatif que les autres réseaux***.

La vie des autres : générateur de bonheur ou de malheur

Il est vrai que beaucoup aiment s’imaginer que la vie des autres n’a pas a avoir d’impacte sur notre morale ou notre humeur. De très nombreuses études montrent pourtant que notre « bonheur » tient moins à ce que nous possédons ou vivons objectivement qu’aux avantages que nous croyons avoir par rapport aux autres. Ce type d’anthropologie peut vous choquer, ou peut être qu’une partie de vous s’imagine que vous ne fonctionnez pas de la sorte… C’est normal aussi.

Pour vous exposer cette théorie et tenter de vous convaincre, repensez à l’époque où vous alliez à l’école et supposons que vous ayez eu 12/20 à un devoir pour lequel vous aviez travaillé dur. A votre avis, seriez-vous plus heureux ou du moins satisfait si les autres ont en moyenne 8/20 ou si, au contraire, ils ont en moyenne la note de 15/20.

Sauf à être de mauvaise foi, la plupart reconnaissent que notre aptitude à nous réjouir dépend en grande partie de la disgrâce des autres.****

En bref, nous avons tous un ego qui influe largement sur notre capacité à nous sentir bien ou mal par rapport aux autres.

Conseils pour aller mieux et résister à l’effet Tantale des réseaux

Heureusement, il existe des moyens d’échapper aux effets négatifs de la comparaison.

  • Se comparer… à soi-même : Il est vraiment important de se concentrer et se re-concentrer sur soi en se demandant où l’on se trouve par rapport à ses propres objectifs. Cessons de regarder à gauche et à droite, et établissons nos propres critères de réussite.

  • Garder en tête que les réseaux sociaux ne représente qu’une vitrine virtuelle de la vie des autres, qui souvent est très loin de traduire une réalité , tout le monde à des problèmes et ressent parfois de la tristesse, de la colère ou de l’insécurité. «Quiconque a une vision utopique de quoi que ce soit oublie toujours le côté nature des choses» Will Storr.

  • Observer et penser également à ceux qui semblent « réussir » moins bien, afin déjouer le piège des comparaisons, on doit se mettre en parallèle avec un ensemble de personnes et pas seulement ceux qu’on estime être « mieux que nous ». Souvent faire cela est inconfortable, car considéré comme arrogant, ce qui nous place également devant « l’absurdité » de se comparer aux autres. Une étude a démontré que les athlètes qui arrivent à la deuxième place du podium sont souvent plus tristes que les troisième. Le deuxième ayant tendance à se comparer aux premier et donc voir ce qu’il n’a pas, contrairement au troisième qui à tendance à relativiser par rapport à ceux qui n’ont pas la chance d’être sur le podium…

  • Miser sur le positif, se concentrer sur ses propres réalisations, sur les personnes qui sont là pour nous, sur les choses dont on est fière et qui nous font du bien.

  • Cultiver la gratitude, entretenir une attitude reconnaissante par rapport aux aspects positifs de sa vie peut aider à se percevoir sous un meilleur jour.

  • Bloquer les indésirables et lâcher-prise, car il faut bien l’admettre, certaines personnes nous touchent, nous énervent ou créent simplement en nous un sentiment négatif, pourquoi alors persister, parfois il s’avère intéressant de prendre du recule. Lâcher-prise sur cet injonction au mieux et à la performance ou l’amélioration de soit est aussi important.Il existe un concept en psychologie appelé «changement de concept induit par la prévalence» , l’idée est que nous créons toujours de nouveaux problèmes pour combler le vide laissé par ceux que nous avons résolus. En bref, lorsque vous arrivez à un endroit où vous commencez à vivre de moins en moins de mauvaises expériences, il est possible que vous ne vous sentiez pas forcément mieux. Nous sommes comme pour « programmé » pour rechercher la certitude au milieu de l’ambiguïté, pour saisir tout ce qui nous donne un sentiment de contrôle. C’est là que « le changement de concept induit par la prévalence » prend racine dans notre quête permanente et câblée de contrôle sur le monde qui nous entoure. En d’autre terme, plus on a et plus on veut, alors permettez vous de simplement profiter de l’instant car cette quête est intarissable.

  • Éteindre l’ordi, la tablette, le téléphone de temps à autre, imiter le temps passé les yeux rivés à son écran est à mon sens indispensable pour se reconnecter au réel.On le laisse en mode « avion » quelques heures, ou on télécharge une application comme Moment, qui compile les minutes passées sur son téléphone chaque jour, pour nous faire prendre conscience du temps qu’on y consacre.
  • L’hypnose ou l’auto-hypnose peut également vous aider à modifier les perceptions, représentations de vous-même ainsi que vos rapports aux autres. Elle peutégalement vous aider à adopter de nouveaux comportements ou modifier de mauvaises habitudes.Ou encore simplement vous aider à prendre de la distance avec certaines situations.

Sylvain Gammacurta, Hypnose.

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Sources :

*Online networks and subjective well-being, Fabio Sabatini & Francesco Sarracino

** Etude sur Facebook Krasnova et al. , 2013

***https://www.rsph.org.uk/about-us/news/instagram-ranked-worst-for-young-people-s-mental-health.html

L’étude porte sur 14 points, à savoir (cf image) :

1.Connaissance et compréhension des expériences de santé des autres
2.Accès à des informations médicales d'experts en qui vous savez que vous pouvez avoir confiance
3.Soutien émotionnel - empathie et compassion de la famille et des amis
4.Anxiété - sentiments d'inquiétude, de nervosité ou de malaise
5.Dépression - se sentir extrêmement bas et malheureux
6.Solitude - sentiment d'être tout seul
7.Sommeil - qualité et quantité de sommeil
8.Expression de soi - l'expression de vos sentiments, pensées ou idées
9.Identité de soi - capacité à définir qui vous êtes
10.Image corporelle - ce que vous pensez de votre apparence
11.Relations du monde réel - maintenir des relations avec d'autres personnes
12.Community Building - se sentir membre d'une communauté de personnes partageant les mêmes idées
13.Intimidation - comportement menaçant ou abusif à votre égard
14.FOMO (Peur de passer à côté) - sentiment que vous avez besoin de rester connecté parce que vous craignez que des choses ne se passent sans vous.

**** Gérald Bronner, professeur de sociologie à Université de Paris dans son livre :  » Apocalypse cognitive » (p.172-173)

https://fr.chatelaine.com/sante/facebook-instagram-moins-on-se-compare-plus-on-est-heureuse/

https://www.7sur7.be/tech/l-impact-negatif-des-reseaux-sociaux-sur-l-humeur~adfa15bb/

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