Sylvain Gammacurta Hypnose
Rue de l'Oyat, 30800 Saint-Gilles

Sur RDV au 06 06 87 07 28
> Nous contacter

Vivre dans une grande ville augmenterait la probabilité de souffrir de troubles psychiques

Croiser sans cesse des centaines, voire des milliers de visages inconnus est pour bon nombre d’entre nous, qui avons l’habitude d’évoluer dans de grandes mégalopoles, d’une apparente banalité sans répercussion majeure.

Pourtant, des études de grande ampleur sur le comportement et la santé mentale d’individus grandissant et résidant dans les grandes agglomérations ont tendance à prouver l’impact négatif et préoccupant du nombre d’habitants sur le psychisme.

A l’université de Heidelberg en Allemagne, F. Lederbogen et ses collègues ont mis en évidence un effet progressif de la taille de la ville où un être a grandi sur l’activité de son cortex cingulaire ( cette zone du cerveau qui joue un rôle dans une grande variété de fonctions autonomes comme la régulation de la pression artérielle et du rythme cardiaque, de fonctions cognitives, telles que l’anticipation de récompense, la prise de décision, l’empathie et l’émotion…)

Pour en savoir plus sur le cortex cingulaire : https://gammacoachinghypnose.com/la-notion-de-sens-un-mecanisme-psychologique-crucial

Certains auteurs ont suggéré que la vie en milieu urbain amplifierait en quelque sorte les conséquences de tels troubles, considérant que les enfants vivant en ville sont exposés à une quantité et à une complexité d’informations considérablement plus élevées qu’en milieu rural. Dans un tel contexte, les conséquences des troubles cognitifs seraient amplifiées, ce qui pourrait conduire à la survenue d’expériences psychotiques.

Cette recherche publiée dans l’édition en ligne du 23 juin de la revue Nature démontre que plus la ville est grande et peuplée, plus le cortex cingulaire s’affole et entraîne une hyperactivité de l’amygdale cérébrale (centre des émotions relié directement au état affectif d’angoisse, de peur ou d’agressivité…) Le dysfonctionnement du cortex cingulaire et de l’amygdale entraîne généralement que la personne n’arrive plus à contrôler ses émotions.

Naître et grandir en ville augmente de 29 % les risques de souffrir d’anxiété, de 39 % de troubles de l’humeur et du double de schizophrénie*.

Aujourd’hui, c’est près de 55 % de la population mondiale qui vit dans les zones urbaines et d’ici 2050, ce sera deux personnes sur trois. Selon l’OMS, la dépression représente le 1er facteur de morbidité et d’incapacité dans le monde. En ce qui concerne la France, c’est près d’une personne sur cinq qui souffrirait de dépression au cours de sa vie.

Pour les auteurs de ces études, le cerveau humain doit faire face, à chaque individu inconnu qu’il croise, à une situation « inconfortable » demandant une régulation adaptative qui, multipliée sur des dizaines ou des centaines d’événements au fil d’une journée, finit par outrepasser les capacités de traitement de notre cerveau.

Sylvain Gammacurta Hypnose

Sources :

*German Research Foundation, et le ministère fédéral de l’Éducation et de la recherche de l’Allemagne.

https://www.nature.com/articles/nature10190

Une récente étude publiée dans Annual Reviews établit un lien inquiétant entre la dépression et la vie urbaine.

Krabbendam et van Os ont rapporté que la prévalence des phénomènes psychotiques, chiffrée entre 10 à 20% dans les milieux urbains, est plus élevée que celle qu’on observe dans les milieux ruraux. 

Où est le sens : Sebatien Bohler , ed. Robert Laffont

https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2013/revue-medicale-suisse-398/densite-urbaine-et-psychose-est-ce-que-vivre-en-ville-rend-schizophrene

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *