Comment nos croyances influencent nos vies.

« Ce ne sont pas les choses qui nous nuisent, mais le regard que nous portons sur elles ». Epictète

 

Depuis la nuit des temps notre système de pensées s’appuie sur des croyances qui accompagnent notre vie et influencent notre rapport au monde  que ce soit dans nos choix ou nos prises de décision.

Vous avez tous déjà peut-être remarqué que ce à quoi nous croyons dur comme fer a tendance à se matérialiser, se réaliser, se produire, car l’être humain est comme ca, il aime avoir raison.

Pourquoi ? Car quand on est convaincu d’avoir raison, on n’a plus besoin de se fatiguer et se contraindre à réfléchir…

Ce qui est pensé et vécu dans l’imaginaire, devient paroles, puis devient physique grâce à nos actions, c’est souvent pourquoi divers schémas et scénarios ont cette tendance assez récurrente à se reproduire encore dans notre vie.

La bonne nouvelle est que, nous pouvons apprendre à contrôler nos croyances… Comment ? Par l’imagination.
Si l’on a toutes ses facultés mentales et physiques et même si l’on n’a pas de prédisposition, le fait de se croire incapable de faire ou d’agir dans un domaine précis, est une croyance dite «limitante», induite par une vision dévalorisante que l’on a de soi, comme par exemple, se croire incapable de réussir dans une discipline particulière, une relation, le travail…

Très souvent j’entends des phrases du type : « De toute façon j’ai toujours été comme ca ! » ou encore  » J’ai toujours été nul »…

Et bien non… Ce ne sont que des croyances, vous n’avez pas toujours été nul dans tel ou tel domaine, d’ailleurs nul par rapport à qui, à quoi ? Vous n’avez pas tout raté dans votre vie, comment faites vous pour être en train de lire ces mots si vous n’avez jamais rien réussi ?

Comment est-il possible de réussir avec de telles croyances ancrées au plus profond de soi ? Et bien on ne réussi pas… Et on se raccroche parfois à des prétextes, des excuses…C’est humain.

Ces croyances proviennent d’une « conviction » acquise durant l’enfance, sans doute influencée par l’éducation, les camarades, le regard de l’adulte qui pensait que l’on était incapable de réussir certaines choses. Des enfants pourtant très intelligents sont parfois considérés comme des cancres, dévalorisés, alors qu’ils ont simplement un « blocage » ou que la pédagogie utilisée ne lui correspond pas.

Il est très difficile, voire impossible pour l’enfant de se détacher du regard qu’un adulte lui porte, car il donne du crédit à ce qu’il dit. Dans son inconscient, il n’est donc pas envisageable qu’un adulte se trompe, surtout si c’est papa, maman, ou son professeur.
Cette perception dévalorisante de soi qui a été inculquée, impacte sur l’estime et la confiance en soi, et peut mener vers la résignation en se soumettant à une réalité subjective qui ne reflète en rien, le réel potentiel.

Quel que soit le jugement ou le regard qui nous est porté, il me parait intéressant de ne pas nous laissé affecter outres mesures et avoir une emprise sur nous.

Nous devons de ce fait, comprendre et accepter que l’autre puisse avoir une vision de nous qui lui appartient, à laquelle nous ne sommes nullement obligés d’adhérer.

En bref, nous ne pouvons peut-être pas changer le monde, mais nous avons le pouvoir de changer notre perception sur le monde qui nous entoure.

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde !  » (Gandhi)

« Que vous pensiez être capable ou incapable, vous avez probablement raison. » (Henry Ford).

 

Imaginez qu’il vous soit possible, tout à coup, de réinventer votre vie, en y mettant plus de fluidité, de souplesse, de positivité… Elle nous semblerait sans nul doute plus facile, n’est-ce pas ?

Le changement doit venir de l’intérieur, en nous-même et non de l’extérieur. Le changement c’est maintenant… mais pas en attendant qu’il nous tombe dessus.
Il est intéressant pour cela de remettre en cause, ce que nous savons, ou plutôt croyons savoir, comme m’a dit une personne il y a peut de temps : s’autoriser à vider son verre de croyances si l’on veut en acquérir de nouvelles.

En résumé si vous en avez raz le bol, que la coupe est pleine, il va falloir s’autoriser à laisser couler certaines choses qui n’ont plus lieu d’être.

Je pense que nous pouvons tous aborder toute nouvelle expérience avec un esprit d’avantage ouvert, ayant pour effet de nous permettre de renouer et/ou de favoriser la confiance en soi et en ses capacités, mais aussi, de se centrer sur notre potentiel en n’hésitant pas à se valoriser sans paraitre égocentrique ou prétentieux.

Imaginez, comment pourrais-je continuer à exercer mon métier de thérapeute, si je n’étais pas convaincu d’être bon dans ce que je fais ? Ce n’est pas de la vantardise, je pense plutôt du professionnalisme pur et dur, une passion et beaucoup de temps… Et si je n’avais pas cette croyance, je ne me sentirais même pas le droit d’exercer, ce serait d’un profond irrespect pour les personnes qui viennent me consulter… Mais ce sont mes croyances… Je peux me tromper.

Je retiendrais cependant cette phrase qui m’a souvent inspirée :

« La croyance que je considère comme vraie est celle qui me permet de faire le meilleur usage de ma force, elle me donne les meilleurs moyens de transformer mes vertus en action. »- André Gide

Car oui, une croyance peut-être au contraire aidante, il ne tient qu’à nous d’agir avec positivisme, n’oublions pas que nos pensées influencent nos actions. « Nous sommes ce que nous pensons », disait Bouddha.

Même si nous rencontrons des difficultés, elles nous aident à expérimenter, avancer, apprendre, tirer un enseignement en toute chose même dans l’échec.

Les croyances sont des certitudes qui influencent nos actes et comportements, alors autant cultiver celles qui nous « grandissent », nous font évoluer pas vrai ?

Nous pouvons aborder la vie de manière simple, se fixer des objectifs réalisables, à notre portée en faisant simplement de notre mieux chaque jour avec gratitude.
N’oublions pas que ce à quoi on croit est une information donnée à notre cerveau qui l’utilise pour en faire une vérité.

« La croyance est une boussole qui nous guide vers notre but et qui nous garantit que nous l’atteindrons ». Anthony Robbins

Le consta étant que , nous observons tous vraisemblablement le même monde : les mêmes objets, la même nature, les mêmes personnes… etc
Mais ma perception que j’ai du réel est différente de la votre et la votre encore différente de votre voisin.
En l’occurrence, la différence n’est pas majeure. Mais elle est bien présente, Nous ne voyons pas le même monde.
Un peu comme si nous observions tous le monde avec des lunettes déformantes, au travers du prisme de notre réalité subjective.

Et imaginez porter des lunettes qui ne sont pas adaptées à votre vue ? sous entendu vos besoins…

Ces lunettes sont nos croyances, à propos du monde, à propos de nous-même, à propos de notre environnement, de de la société…

Nos croyances proviennent également de notre vécu et de nos expériences passées, bonnes ou mauvaises. Nous en tirons souvent un enseignement global, une généralité. Une croyance, un gros raccourcis que notre cerveau peut faire et qui accentuent de manière considérable.

Et vous savez, ce petit discours que nous entretenons tous avec nous-même, dans l’intimité la plus reculée de notre tête, est aussi un incubateur et un accélérateur de croyances, ils les cristallisent et les incrustent presque comme si nous en étions marqué au fer chaud.

Alors pourquoi nos croyances ont la dent dure ?

On a découvert que nous avons tous tendance à confirmer nos propres croyances, c’est ce que l’on appelle communément le biais de confirmation.
Sur des sujets aussi subjectifs tels que « la vie est dure » ou « la vie est facile », nous pourrions débattre à l’infini.

Aujourd’hui on pourrait argumenter longtemps sur les menaces, les peurs, les guerres, les maladies, la pollution et diverses souffrances mais aussi sur les avancées de la science, les prises de conscience, le confort, l’évolution, les opportunités…

Qui aurait raison, qui aurait tort ? Bonne question, il ne tient qu’a vous de vous positionner.

Quand vous avez une croyance en tous cas, et c’est ce qui rend les débat houleux, vous ne voyez ou n’entendez alors que les événements ou informations la validant…
Êtes-vous borné ? Evidement, non ! Vous êtes simplement un être humain.

C’est en fait expliqué scientifiquement, par la formation réticuler de votre tronc cérébral qui est à l’œuvre.Elle intervient dans plusieurs fonctions motrices et dans plusieurs cycles, comme le cycle du sommeil. De plus, la formation réticulée joue un grand rôle dans votre capacité d’attention.
Son rôle est de filtrer tous les stimulus et informations de l’extérieur vous parvenant et de ne laisser remonter à votre conscience que ce qui est considéré comme intéressant.
Pourquoi laisser remonter une information que vous considérez comme fausse ou inutile ?
C’est pour cette raison que vous n’avez vraiment conscience que des événements et informations qui valident vos croyances et que vous êtes insensibles à ceux qui ne vont pas dans votre sens.

Et, heureusement que votre formation réticulée est là, car sinon nous serions submergés par tous les détails.
Le revers de la médaille est que, si vous n’avez pas conscience de ce phénomène, de vos croyances, votre formation réticulée peut participer à votre auto-sabotage.

Mais ça… c’était avant =) , avant de lire cet article, maintenant que vous savez, c’est à vous de jouer.

 

Sylvain Gammacurta.