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L’épigénétique

L’épigénetique,  c’est l’ensemble des marques biochimiques qui activent ou inhibent l’expression des gènes à travers des protéines qui structurent l’ADN et son expression.

De façon métaphorique, le génome ou ADN serait comme le « disque dur » et l’épigénome serait les « logiciels » qui garantissent la lecture.

Certaines informations de l’ADN sont accessibles grâce aux programmes installés.

Certains domaines sont protégés par des mots de passe et d’autres non, l’épigénétique essaye de comprendre pourquoi certaines zones sont libres d’accès et d’autre non.

Ces marques épigénétiques sont apparemment sensibles aux changements environnementaux (mode de vie, alimentation, exposition aux produits chimiques, choc émotionnel…), des modifications épigénétiques peuvent engendrer des effets sur la santé à court et long terme et encore plus surprenant, se transmettre !

 

Les scientifiques savent, depuis plusieurs années, que l’environnement peut influencer la « lecture de nos gènes ».

Une étude sortie en 2012 montre que les traumatismes influencent jusqu’à notre patrimoine génétique.

Les événements d’une intensité emotionelle exceptionnelle, comme les catastrophes naturelles, accidents, mais aussi les viols, les braquage etc…sont susceptibles de créer un traumatisme profond chez les victimes et les témoins.

«La peur de mourir ou d’être blessé, qu’elle concerne soi-même ou une personne proche, conduit, dans 3 à 4% des cas, à un état de stress post-traumatique», explique le Dr Daniel Smaga, psychiatre à Genève et président de la Société suisse de psychotraumatologie.

Le syndrome de stress post-traumatique se traduit, d’abord, par de la nervosité, un possible manque d’intérêt pour autrui, de l’anxiété generalisé, une vigilance et peur accrue et des troubles du sommeil…

Mais au delà de ces symptômes, il semblerai que les traumatismes semblent capables de s’imprimer en nous de manière plus profonde, jusqu’à modifier la transcription de nos gènes et même se transmettre génération apres génération.

Il faut savoir que toute exposition à un stress, physique ou psychologique, entraîne une série de réponses immédiates sur la prodution d’hormones, or nos gènes y participent directement par la production de protéines et de l’hormone tel que le cortisol, par exemple.

«Dans le cas d’un stress important, explique Ariane Giacobino, généticienne aux Hôpitaux universitaires de Genève, les gènes impliqués dans la réponse au stress subissent des modifications chimiques que l’on appelle «méthylations génétiques».

Bien que reversibles, ces modifications touchent uniquement la lecture des gènes, en l’empêchant ou en l’activant, et non la séquence génétique elle-même qui, elle, reste intacte.

Toutefois, ces marques peuvent devenir permanentes et se transmettre aux générations suivantes…

Des traces de ces méthylations pourraient même persister jusqu’à 3 voire 4 générations, d’après des expériences menées chez les souris par exemple.

Néanmoins ces hypothèses restent très controversées, précise Denis Duboule, généticien, professeur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et à l’Université : «A chaque nouvelle génération, les gènes sont normalement  «nettoyés». Ils passent par une déprogrammation, qui efface les méthylations, par nature réversibles.

 

De plus, le rôle des facteurs génétiques par rapport à des facteurs culturels, psychologiques ou d’éducation, est très difficile à évaluer: «La victime d’un traumatisme va, d’une certaine manière, transmettre une part de sa douleur à ses proches en racontant plusieurs fois l’histoire vécue», explique Daniel Smaga, lui aussi très prudent sur le résultats de ces expériences.

Difficile, dans ces conditions, de déterminer l’origine de la fragilité psychique des enfants des personnes traumatisées…

Toutefois, si cette transmission était réellement avérée, elle  ouvrirai la voie à de nouvelles thérapies de déprogrammation des gènes, déjà en marche dans les traitements contre le cancer par exemple.

En attendant, « l’épigénétique », passionne, parce qu’elle pose des questions existentielles sur l’origine de nos souffrances psychiques, que sur la possibilité de chacun de pouvoir rectifier certains comportements qui au final, ne nous appartiennent pas …

 

Sylvain Gammacurta , hypnotherapeute et coach.

 

 

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