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Le Syndrome de l’Imposteur

Le syndrome de l’imposteur

J’ai décidé d’écrire un article à ce sujet après la lecture d’un ouvrage proposé par les éditions Leduc, intitulé tout simplement « le syndrome de l’imposteur » écrit par une psychologue du nom de SANDI MANN.

Je dois bien avouer que cet ouvrage est vraiment très simple, fluide et accessible à tous. Cette lecture a été bénéfique pour des milliers de personnes alors pourquoi pas vous ?

Selon certains experts, le syndrome de l’imposteur concerne énormément d’entre nous, âges, sexes et catégories sociaux professionnelles confondus (même si les femmes semblent davantage touchées). Tout individu pourrait se percevoir un jour comme imposteur, du moment où il éprouve des difficultés à internaliser ses succès.

D’ailleurs, rares sont les personnes compétentes qui ne ressentent pas de sentiments d’imposture.

En bref, ce syndrome nous le rencontrons tous plus ou moins quand nous ne nous sentons pas légitimes d’assumer une certaine position. Quand nous ne nous sentons pas compétents, ou à la hauteur.

Perfectionnisme, peur du regard des autres, manque de confiance en soi… Nous sommes d’après ce livre plus de 70 % à souffrir du syndrome de l’imposteur !

Un livre utile et agréable

Après quelques pages, j’ai appris qu’il y avait, selon l’auteur, plusieurs types de profils d’imposteurs. D’une manière assez ludique, la psychologue nous propose un test simple et rapide afin de pouvoir connaitre notre « profil d’imposteur » qui nous correspond le plus.

Cet ouvrage est idéal afin de comprendre les mécanismes du syndrome de l’imposteur et les facteurs qui le favorisent. Après avoir identifié quel genre d’imposteur vous êtes, la spécialiste vous dirige vers les stratégies idéales pour muscler votre estime de vous et concrétiser votre réussite.

Stop à la pression, retrouvez confiance en vous ! Ce livre vous aidera certainement à dépasser certaines croyances limitantes.

De nos jours, l’influence des réseaux sociaux est extrêmement présente dans l’exacerbation du syndrome de l’imposteur. C’est certainement pour cela que les jeunes sont davantage touchés par ce phénomène.

« L’interaction parasociale”, cette impression de mitoyenneté illusoire amplifiée par les réseaux sociaux ainsi que cette injonction à la performance n’y sont certainement pas pour rien. Les murs de la vie sociale sont devenus des vitrines offrant une visibilité désirable sans pour autant permettre de l’atteindre facilement

L’effet Tantale peut également favoriser ce sentiment ; explication ici : https://gammacoachinghypnose.com/limpact-des-reseaux-sociaux-sur-lhumeur-leffet-tantale

L’auteur nous conseille d’ailleurs de nous désabonner des personnes sur les réseaux qui pourraient alimenter notre sentiment d’imposture. Je ne sais pas si cela est la meilleure solution. En tout cas prendre des distances avec certaines personnes peut effectivement s’avérer bien utile.

C’est un livre très agréable à lire et extrêmement déculpabilisant pour les personnes souffrant de ce symptôme. L’auteur nous donne quelques pistes à explorer et des exercices à réaliser pour apprendre ou réapprendre à se faire confiance que cela soit dans son travail ou dans sa vie personnelle au quotidien.

Mais qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur exactement ?

  • Dans certaines situations vous avez l’impression d’être surestimé par les autres.
  • Vous attribuez vos réussites à la chance ou même au hasard ( impossibilité d’internaliser le succès).
  • La peur de l’échec.
  • Le besoin d’être remarquable.
  • Difficultés à accepter les félicitations et la reconnaissance.
  • Le dénigrement de vos compétences.
  • Peur et/ou culpabilité quant au sucés.
  • À l’acharnement et le perfectionnisme que vous mettez à la tâche ! Pensant que vous devez travailler plus que les autres pour y arriver, ou du moins avoir un minimum de légitimité.
  • Préférer des positions, des postes à bas niveau ou non stimulants de peur d’échouer.
  • Sentiment de ne pas être la même personne en public et en privé.
  • Vous appréhendez très souvent qu’une personne se rendre compte de la supercherie
  • Vous pouvez ressentir une anxiété permanente. Une peur accrue du jugement des autres et cela peut vous empêcher de passer à l’action (procrastination ou auto-sabotage).

Au moins cinq de ces critères sont nécessaires pour identifier un syndrome de l’imposteur chez un individu.

Source principale : Clance (1985)

Source image : https://www.aletheiahestia.fr/2020/11/04/le-syndrome-de-limposteur/

Les personne souffrant du syndrome de l’imposteurs semblent vivre un état affectif aversif lorsque les évaluations des autres leur semblent excessives. Autrement dit, lorsque la capacité de bien faire est « surestimée » par autrui, cela donnera lieu à un affect négatif, reposant sur les impressions suivantes :


• Pression supplémentaire à bien faire à l’avenir ;
• Inconfort, avec une présentation potentiellement erronée de soi ;
• Motivation à remplir les croyances et les espoirs exprimés par les autres ;
• Impression désagréable d’être positivement estimé par ailleurs.

Développement du syndrome de l’imposteur

Ce syndrome peut trouver ses racines dans des mécanismes de l’apprentissage et du conditionnement. Cette mise en place peut être abordée du point de vue des messages parentaux ou de l’environnement familial.


Des études empiriques témoignent de l’impact important des messages parentaux sur l’émergence du symptome.
Ils impliquent notamment :


La valorisation de l’intelligence ou des performances avant toute autre qualité. (Croyance d’une qualité nécessaire à exprimer pour garantir l’approbation des autres).
• La transmission d’une image de soi véhiculée par la famille en contradiction de celle pouvant être inculquée par un tiers.
L’absence de renforcement quant aux réussites ou la présence absolue de retours positifs.
• L’absence de renforcement quant aux compétences pouvant paraître inhabituelles ou atypiques au regard des normes familiales.

Il est également possible qu’un « attachement anxieux » (réponses irrégulières aux besoins de l’enfant) soit prédicteur.

« Les imposteurs » ayant développé ce type d’attachement manifestent dès lors une tendance à chercher une certaine sécurité dans leur relation avec autrui afin de compenser un manque d’internalisation d’un modèle stable. Ils recherchent notamment l’attention positive d’autrui pour contredire leur vision négative d’eux-mêmes tout en craignant en parallèle le rejet ou l’abandon.


==> Au-delà des modèles parentaux, toute personne signifiante durant l’enfance peut avoir un rôle dans le développement d’un syndrome de l’imposteur.

5 conseils pour se débarrasser du syndrome de l’imposteur

  • Questionner son environnement proche : Le bagage familial est parfois lourd et créateur de croyances limitantes. Mais une fois que l’on s’en rend compte, on peut se distancer de certaines pensées automatiques et travailler sur soi-même pour atténuer leurs influences. Le but est une restitution d’une image positive mais surtout réaliste de soi
  • Accepter et oser l’erreur : Personne n’est parfait. Et c’est en faisant des erreurs que l’on apprend, permettez-vous alors de prendre du recul sur vos erreurs. Sont-elles si grave sur le long terme ? Il est primordiale de diminuer la dépendance à l’évaluation.
  • Se fixer des objectifs SMART : S.M.A.R.T, ça signifie Spécifique (c’est-à-dire clair, précis et compréhensible), Mesurable (l’objectif doit être quantifiable : que voulez-vous accomplir et avec quelles ressources ?), Acceptable (motivant, challengeant…), Réaliste, et enfin Temporellement défini (dates buttoirs, dates intermédiaires…)
  • Accepter les compliments et s’affirmer : Et oui, parfois vous faites les choses bien ! Accepter la critique négative est une chose mais il est parfois sympathique de profiter d’une vision positive que les autres peuvent vous apporter, sans pourtant la rechercher abondement. Un travail d’affirmation de soi avec un psychologue ou un autre professionnel qualifié peut être utile affin de se défaire des difficultés éprouvées par ces personnes à formuler des demandes et des refus, recevoir les critiques ou accepter les compliments.
  • Ne pas avoir peur de demander de l’aide : Peut-être avez-vous besoin d’une personne pour vous donner un coup de main ou simplement vous rassurer. Créez un groupe de personnes avec qui vous êtes en confiance, une collaboration, une oreille attentive, l’ouverture à l’autre, un coup de pouce est parfois la clef !

Sylvain Gammacurta, coaching & hypnose

Sources : Kets de Vries, 2005; Young,2011. Clance, 1985; Gravois, 2007; G. Matthews & Gibbs, 1985. (Cromwell, Brown, Sanchez-Huceles, &
Adair, 1990; Harvey, 1981; Imes, 1979; Pirotsky, 2011; Topping, 1983). Alvarado, 2015; Gibson-Beverly & Schwartz, 2008…Archive ouverte : Thèse doctorat Kevin Chassangre. La modestie pathologique : pour une meilleure compréhension du syndrome
de l’imposteur. Psychologie. Université Toulouse.

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