« ikigai » littéralement « joie de vivre » ou « raison d’être » en japonais, est une méthode qui aide à déjouer les biais cognitifs, les mécanismes de pensée, qui mènent à une vision erronée de la réalité.
L’ikigai, c’est en bref ce qui vous donne envie de vous lever chaque matin, votre mission de vie.
L’ikigai est comparable à une radiofréquence : mieux nous nous synchronisons avec lui, plus nous aurons la sensation que notre vie a un sens.
Dans son ouvrage T »rouver son ikigaï, vivre de ce qui nous passionne », Christie Vanbremeersch, consultante et formatrice, préconise de mobiliser sa curiosité, sa joie de chercher et de rencontrer pour partir en quête de son ikigai.
Je vous propose aujourd’hui 3 exercices inspirés de son livre :
Munissez vous d’un cahier, stylo et d’un feutre de couleur.
Notez toutes les qualités que l’on vous attribue ou que vous vous attribuez depuis l’enfance jusqu’à aujourd’hui. Ne vous limitez pas à quelques généralités par peur de paraître prétentieux ou parce que vous n’êtes pas sûr de vous, lachez vous.
Puis , entourez à l aide de votre feutre les 3 qualités qui vous paraissent essentielles, indispensables, celles qui vous semblent les plus importantes, auquelles vous vous identifiez le plus.
Ensuite, tracez trois colonnes.
Dans la première colonne, écrivez trois motifs de jalousie. Ne vous censurez pas, il est normal d’éprouver un peu de honte mais c’est interessant d’aller explorer. Pensez à des personnes (proches ou célèbres) qui possèdent ce quelque chose dont vous vous dites qu’il donnerait plus de sens et de plaisir à votre vie…
Dans la deuxième colonne, écrivez le désir qui se niche dans votre sentiment de jalousie.
Dans la troisième, ce que vous pourriez faire à court ou moyen terme afin d’acceder à cela.
Si il y’a une large corrélation entre vos qualités entouré et les acctions à mettre en place, vous vous rapprochez certainement de votre Ikagai, bravo.
Pour en revenir aux biais cognitifs qui nous empêchent d’acceder à notre veritable Ikagai en voici certains que j’ai répertorié:
1. Le « biais d’ancrage » qui consiste à utiliser comme référence une seule information ou impression, généralement la première reçue. Cela nous empêche d’étudier égalitairement les autres options.
2. N’attribuer ses succès qu’à soi-même et ses échecs qu’aux autres ou inversement.
3. Surévaluer ou sous-évaluer ses compétences, l’effet Dunning-Kruger, décrit la propension qu’ont les personnes incompétentes à ne pas être conscientes de leurs lacunes, faute de pouvoir les identifier. Son corollaire est la perplexité, qui touche les plus compétents, davantage exposés au doute quant à leur légitimité.
4. Le biais de conformisme, est un penchant naturel à privilégier la pensée collective, garante du groupe. Il traduit une véritable confiance dans les tendances de la majorité, perçues comme étant meilleures.
5. Le « biais de réactance » ou « effet boomerang » est une réaction vis-à-vis de ce qui est perçu comme une tentative d’influence à notre égard et une atteinte à notre liberté. Toute suggestion, même sincère, est considérée comme manipulatoire au sens péjoratif du terme et nous encourage à faire exactement l’inverse.
6.Le « biais d’autorité » incite à penser que la parole de l’expert, ou d’une figure d’autorité est infaillible et ne doit pas être remise en cause, même si on ne la comprend pas. Nos parents sont souvent nos premières figures d’autorité, et le restent longtemps…
7. « illusion de savoir » est une généralisation de nos expériences passées aux nouvelles expériences ressemblantes. Notre impression de reconnaître la situation nous dispense de vérifier la pertinence de notre conviction et nous fait ignorer les faits nouveaux.
Cette liste non exhaustive peut aider à reconnaître sa vulnérabilité face aux biais, ce qui reste le premier moyen de s’ouvrir aux réalités du monde tel qu’il est et non tel que nous croyons qu’il soit.
Et finalement, d’être davantage maître de ses choix et décisions.
Sylvain Gammacoaching.
Hypnose, coach, yoga.